Balenciaga nomme Pierpaolo Piccioli

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Balenciaga nomme Pierpaolo Piccioli

La nomination Balenciaga de Pierpaolo Piccioli est un moment à surveiller

Par Teneshia Carr, Rédacteur en chef

n une industrie qui passe par les directeurs créatifs comme les tendances saisonnières, arrêter la mode dans son élan nécessite quelque chose de rare et de résonnant. C'est exactement ce que fait la nomination de Pierpaolo Piccioli comme nouveau directeur artistique de Balenciaga.

Ce ce n'est pas seulement une question d'héritage ou d'esthétique. Il s'agit d'une opportunité pour Balenciaga et peut être pour que la mode elle-même se recalibre.

Piccioli est, avant tout, un humaniste. Son mandat chez Valentino a redéfini le romantisme moderne, l'enracinant non pas dans la fragilité mais dans la force, en identité, dans l'humanité. Quand il a envoyé des mannequins noirs sur le podium en afros haute couture, quand il a mis de vraies personnes dans des campagnes publicitaires qui ressemblaient à des installations artistiques, et quand il a osé célébrer la douceur comme puissance, il ne se flattait pas. Il construisait une nouvelle langue. Et la mode, pour une fois, écouté.

Maintenant, il entre dans une maison qui a longtemps prospéré grâce à la provocation. Balenciaga de Demna était conflictuel, conscient de soi, et intentionnellement déstabilisant. Dans ses moments les plus fascinants, ça faisait comme un miroir, obligeant l'industrie à examiner ses propre excès, ses obsessions pour l'ironie et la distorsion numérique. Mais ce miroir est finalement devenu un labyrinthe. Au lendemain de la controverse et de la confusion, Balenciaga s'est retrouvé dans le besoin pas seulement un nouveau voix, mais un nouveau vocabulaire.

Entre Piccioli. Pas un réactionnaire, mais un réinterprète. Un créateur qui croit que la mode a âme.

La question qui préoccupe tout le monde est: Un créateur connu pour sa poésie de velours et son élégance radicale peut-il prospérer au sein d'une marque construite sur la dystopie et la marginalité ?? Je pense le la meilleure question est: que se passe-t-il lorsque l'empathie radicale rencontre l'architecture radicale?

Balenciaga a toujours été une question de structure, Les volumes de Cristóbal, Nicolas Ghesquière's futurism, Les dégâts tension conceptuelle. Piccioli a aussi de la structure, mais le sien vient avec le souffle. Avec émotion. Avec un point de vue qui ne demande pas à choquer le public, mais vu.

je crois ça c'est ce dont la mode a besoin maintenant: pas une autre performance mais un compte à rebours avec la beauté, pas un autre coup numérique mais un retour à l'artisanat, et peut être, le plus critique, un retour au sens.

Pendant des années, la mode est obsédée par "devenir viral." Piccioli confectionne des vêtements qui vont profond.

En tant que personne qui a passé la dernière décennie à raconter des histoires, la mode ignore souvent les créateurs noirs, créatifs queer, des mouvements qui commencent dans les marges, Je suis intéressé par ce que ce moment pourrait signaler. Si Piccioli apporte son regard inclusif, discipline poétique, et esprit collaboratif chez Balenciaga, nous pourrions assister à un changement dans la puissance sur la piste. Un adoucissement du spectacle. Un recadrage du statut. Un élargissement de la clientèle du luxe.
Parce que ce que représente Pierpaolo, ce n'est pas la nostalgie, c'est une possibilité.
Balenciaga n'a pas besoin d'être réinventé. Il a besoin d'une reconnexion.
Si Piccioli peut créer une œuvre qui nous reconnecte à la grâce, précision, et la beauté avec un but, alors cette prochaine ère de Balenciaga n'est peut-être pas la plus bruyante, mais c'est peut-être le plus important.

Et si la mode est, comme je le crois, un reflet de qui nous sommes et de qui nous espérons devenir, alors c'est exactement le bon moment pour Pierpaolo Piccioli de se manifester.

Nous n'avons pas seulement besoin de nouveaux vêtements. Nous avons besoin d'un nouveau contexte. Nous avons besoin d'un nouveau courage. Nous avons besoin d'une mode qui se sent à nouveau.